Après la publication contestée de 13 candidats retenus, sur les 83 dossiers déposés à Elections Cameroon (Elecam), les 35 recours qui ont été déposés le 28 juillet 2025 au Conseil Constitutionnel qui doit agir en dernier ressort selon la loi, vont- ils véritable avoir un écho favorable ?
Depuis la publication par Elecam, de la liste provisoire des candidats retenus pour le scrutin du 12 octobre prochain, des analyses vont bon train. Pour certaines langues, « Elections Cameroon qui a agi au nom du régime de Yaoundé, a prouvé qu’il est un organe incompétent. Le Manidem, l’Upc … n’ont pas été les seuls partis politiques à enregistrer deux candidats ; il y a eu également le Rdpc. Mais pourquoi cet organe ne devrai-t-il pas rejeter tous les dossiers doubles ? En retenant la candidature de M. Biya cela est une injustice », a soutenu en ces termes sur un plateau de télévision un professeur de droit. Seulement, si pour le cas de l’Upc, on a plus de trois fractions, cela n’est pas le cas avec le Manidem d’ Anicet Ekané, où on fait état de l’imposture de Dieudonné Yebga qui avait été exclu de ce parti politique depuis 2018.
L’arbitrage de Clément Atangana
Il faut dire ainsi que, sur les 35 recours déposés au Conseil Constitutionnel, le dossier du Manidem qui a investi le Pr Maurice Kamto, candidat à la présidentielle du 12 octobre prochain, retient plus l’attention d’une grande partie de la communauté nationale et internationale. Arrivé deuxième à la présidentielle de 2018, l’ex président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc) est selon de nombreux observateurs, le principal adversaire qui fait peur aux lieutenants politiques de Paul Biya âgé de 92 ans. En revanche, bien que le dossier du candidat investi par le Manidem, ne présente aucune incongruité, certaines personnes estiment que les 35 recours qui attendent l’arbitrage de Clément Atangana pourraient être jugés ‘’irrecevable’’ comme en 2018. « Contrairement à ce que prétendent certaines personne nous savons que le président du Conseil Constitutionnel est un homme expérimenté en la matière, et il fera bien son travail. Certains dossiers de candidatures vont être validés, et le véritable challenge sera dans les urnes», apprend-on.
Toutefois, en attendant que le Conseil Constitutionnel rompe le silence le 04 août prochain, notons que même si le taux d’inscription sur les listes électorales reste faible par rapport à la taille de la population en âge de voter, ce scrutin qui connait une forte mobilisation de toutes les couches sociales, prouve la détermination d’accéder au changement pour un nouveau Cameroun.
Contentieux préélectoral Des candidats recalés sollicitent le bon arbitrage
